Reconnaissez vos compulsions.
L’art de la justification, c’est de trouver les mots pour
défendre quelque chose d’indéfendable. Dès que votre regard portera au-delà de
l’écran de fumée de vos justifications et que vous reconnaîtrez que tel ou tel
acte est compulsif et nocif pour vous, vous serez prête à agir.
Isolez le problème.
Dans le processus de justification, on voit souvent une
habitude comme l’inévitable résultat d’un autre aspect de notre vie. Par
exemple, vous avez des fringales de crème glacée parce que vous êtes frustré
par un patron insupportable. Cela vous mène à la fausse conclusion que la seule
façon de régler le problème, c’est de changer de patron. Personne ne niera
qu’améliorer votre situation au travail serait une bonne chose, mais le
problème, c’est votre envie de crème glacée. En le reconnaissant, vous pouvez
agir directement avec de meilleures chances de réussite.
Apprenez à dire non.
La recherche a montré que l’une des raisons pour lesquelles
nous persistons dans nos mauvaises habitudes, c’est que beaucoup de nos
semblables y succombent. Elles sont désormais entrées dans la norme. Quand tout
le monde autour de vous consomme hamburgers, frites et boissons gazeuses,
comment dire non? Sachant que ce n’est pas bon pour vous, manifestez votre
indépendance. Il y a bien des chances que les autres respectent vos choix.
Mieux encore, essayez de ne pas perdre trop de temps avec ceux qui cultivent de
mauvaises habitudes et fréquentez plus assidûment ceux qui en ont développé de
bonnes.
Faites-vous un plan.
Une fois décidé à abandonner une mauvaise habitude,
donnez-vous la peine d’établir un programme. Vous souhaitez arrêter de boire?
Quel jour cesserez-vous? Tiendrez-vous un journal de vos progrès? Quelle
récompense vous offrirez-vous en cas de succès? Qui allez-vous associer à votre
projet? Un plan bien défini aide à trouver la rigueur et la discipline
nécessaires à la poursuite de notre but.
Réfléchissez aux changements.
Les faits ne sont pas très motivants. Savoir qu’un bagel
beurré par jour augmente votre risque de trouble cardiaque de 17% est peu
susceptible de vous faire arrêter. Pour changer, il faut aussi du cœur et de
l’esprit. Ce n’est que lorsque le désir de perdre une mauvaise habitude est
profond et fort que vous aurez l’énergie et la volonté d’y parvenir. Alors,
cherchez au fond de vous-même les meilleures raisons de changer. Méditez sur
votre avenir et sur les joies qui vous attendent en cas de réussite.
Regroupez vos mauvaises habitudes.
Isoler une habitude a un sens lorsque son déclencheur est
lent et complexe, mais la recherche montre que, parfois, ça aide de cibler
plusieurs mauvaises habitudes en même temps, surtout si elles sont étroitement
liées. Si vous regardez trop la TV en grignotant plein de bonnes choses, il
serait bon de s’attaquer aux deux problèmes de front pour améliorer vos chances
de succès.
Aimez-vous.
Un point c’est tout! La recherche a bien établi que les gens
qui veulent changer parce qu’ils se sentent coupables ou frustrés échouent
souvent. En revanche, ceux qui se respectent et s’aiment ont plus de chances de
réussir. Alors, attaquez vos habitudes quand vous êtes en position de force et
de confiance, pas en position d’échec ni de faiblesse. Vous avez d’innombrables
habitudes saines et de qualité, et juste une poignée de choses à changer.
Apprenez à vous pardonner.
Vous pouvez rater une bonne occasion, ça arrive à tout le
monde. Pardonnez-vous, et recommencez le lendemain avec enthousiasme. Personne
ne tient les comptes. Les erreurs d’hier s’enterrent vite. Apprenez et passez à
la suite. Ceux qui réussissent à chasser une habitude ne baissent pas les bras
au premier échec. Au contraire, ils repartent encore plus forts qu’avant.
Échangez la mauvaise habitude par une meilleure.
Le meilleur moyen de rompre avec une mauvaise habitude, c’est
d’en prendre une bonne. Commencez par reconnaître les bénéfices de votre
mauvaise habitude – détente, évasion, récompense, satisfaction, oubli. Votre
nouvelle habitude devra elle aussi combler cette attente, mais de façon saine.
Le bol de crème glacée de fin de soirée peut être échangé contre un bol de
fraises. La pause TV d’après le souper peut devenir une promenade. La canette
de Coca de l’après-midi peut se muer en tasse de thé. Seules les habitudes
malsaines sont mauvaises.
Passez à l’action.
Nous avons déjà parlé de l’état d’esprit qui doit précéder la
lutte contre une mauvaise habitude, mais ne laissez pas des facteurs internes
vous détourner de vos buts. Ne réfléchissez pas indéfiniment, agissez! Les
experts s’accordent pour dire que 30 jours suffisent pour perdre une mauvaise
habitude, alors préparez-vous à tenir un mois, puis persévérez un mois encore.
Récompensez-vous.
Les succès, petits ou grands, se fêtent. Un compliment
sincère est souvent la meilleure récompense, qu’il vienne d’un tiers ou de
vous-même. Mais vous pouvez aussi vous accorder un plaisir concret à chaque
étape de votre succès. Renoncez simplement à vous permettre un grand bol de
crème glacée après un mois d’abstinence. Il vaut mieux que la récompense n’ait
aucun lien avec vos efforts.
Entourez-vous de gens motivés.
Pourquoi tant d’entreprises canadiennes favorisent-elles
depuis si longtemps le travail d’équipe? Parce que les groupes de gens qui ont
un objectif commun vont plus loin que les individus isolés. Choisissez
attentivement vos partenaires (votre conjoint n’est pas forcément la personne idéale)
et donnez-leur les moyens de vous aider par des rappels, des félicitations, des
distractions et pourquoi pas un gros câlin. Souvenez-vous surtout qu’il n’y a
pas de bonne équipe sans communication. Vous devez donc parler franchement et
ouvertement avec vos partenaires.
Adapté de Halte! Diabète, Guides
Sélection, Été 2011
http://www.plaisirssante.ca
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire