8 raisons qui expliquent votre prise
de poids
Les kilos en trop résultent
habituellement des excès alimentaires ou du manque d’exercice, mais ils peuvent
également s’expliquer par des causes médicales.
1. La coupable:
l’hypothyroïdie
Dans ce cas, votre thyroïde, glande
en forme de papillon située à la base du cou, ne produit pas suffisamment
d’hormone thyroïdienne, qui joue un rôle crucial dans l’équilibre métabolique.
Le métabolisme étant au ralenti, tout ce que vous consommez est stocké sous
forme de graisse plutôt que d’être converti en énergie. «C’est une maladie auto-immune
courante qui touche six fois plus de femmes que d’hommes», explique le docteur
John Dornan, directeur de l’Active Living Clinic de Saint John (N.-B.).
Si votre médecin pense que vous
souffrez d’hypothyroïdie, il pourra vous faire passer une épreuve à l’hormone
thyréotrope (TSH) pour vérifier le fonctionnement de votre glande et, au
besoin, vous prescrire l’hormonothérapie.
2. Le coupable:
contraceptif oral (la pilule)
La plupart des pilules contraceptives
sont composées de deux hormones, la progestine et l’œstrogène, qui préviennent
l’ovulation avec une efficacité d’environ 99%. Elles présentent toutefois
l’inconvénient de favoriser un léger gain de poids. «Cela est dû à l’effet
qu’exerce l’œstrogène sur le stockage des gras par l’organisme, les nécessités
de l’évolution ayant imposé au corps de la femme de prendre du poids afin de
nourrir le fœtus en développement», explique Lorraine Watson, professeure adjointe
à la faculté de sciences infirmières de l’université de Calgary. «Quand on
élève le taux d’œstrogène, ce mécanisme s’en trouve déréglé.»
Vous pourriez demander à faire
changer votre ordonnance, les contraceptifs n’exerçant pas tous les mêmes effets,
ou encore, avoir recours à des méthodes contraceptives non hormonales, par
exemple le condom.
3. Le coupable:
antidépresseur
Sur le même sujet
La corde à sauter pour de belles
jambes
Adieu les bourrelets
Dix minutes pour vous tonifier
Les antidépresseurs d’ordonnance
modifient l’équilibre des substances chimiques du cerveau. Il existe de
nombreuses molécules à cet effet, dont les antipsychotiques atypiques,
récemment mises au point et considérées comme les plus efficaces. Cependant,
selon John Dornan, ces médicaments entraînent un gain de poids. «Dans la
plupart des cas, les patients prennent un peu de poids, mais pour certains, le
gain est important tandis que, chez d’autres, il est nul», explique-t-il.
Si vous prenez ou êtes sur le point
de prendre des antidépresseurs, apportez à votre mode de vie les changements
nécessaires pour prévenir ce gain de poids potentiel, par exemple en faisant
plus d’exercice, en modifiant vos habitudes alimentaires et en dormant
suffisamment.
4. Le coupable: diabète
de type 2
Le diabète de type 2 se manifeste par
une production insuffisante d’insuline ou une résistance à cette hormone. Si
l’embonpoint est en cause dans cette maladie, les traitements antidiabétiques
entraînent, de leur côté, un gain de poids. «L’insulinothérapie et diverses
autres catégories de médicaments sont associées à un gain de poids», confirme
John Dornan.
En plus de vous conseiller sur les
changements à apporter à votre mode de vie, par exemple faire plus d’exercice
et manger moins, votre médecin pourrait également vous prescrire de la
metformine, médicament ne provoquant pas de gain de poids. Mais il faut savoir
qu’il ne convient pas à tous.
5. Le coupable:
syndrome de Cushing
Cette maladie rare, également appelée
hypercotisolicisme, consiste en une surproduction de cortisol par les
surrénales, glandes qui contribuent à réguler la pression artérielle et le
métabolisme. Parmi les symptômes, il faut compter le gain de poids
(particulièrement dans la partie supérieure du tronc, ainsi qu’au niveau du cou
et du visage), la fatigue, l’hypertension artérielle et une élévation de la
glycémie. Le syndrome de Cushing est causé par divers facteurs, notamment
l’utilisation à long terme d’hormones pour le traitement d’affections telles
que l’asthme, ou une tumeur non-cancéreuse.
Selon la cause sous-jacente, on aura
recours à l’intervention chirurgicale, la radiothérapie ou un médicament
inhibant la production de cortisol pour traiter ce syndrome.
6. Le coupable:
syndrome des ovaires polykystiques
Il s’agit d’un déséquilibre hormonal
qui entraîne la formation de kystes, ou petits sacs remplis de liquide composés
d’ovules n’ayant pas été libérés par les ovaires. Il peut perturber l’ovulation
et entraîner un gain de poids, des troubles menstruels, une augmentation de la
pilosité sur le visage et, parfois, de l’acné, explique John Dornan. À noter
qu’il est également associé à l’insulinorésistance et, par conséquent, au
diabète de type 2.
Le médecin vous recommandera d’abord
d’apporter certains changements à votre mode de vie et vous prescrira un
médicament comme la metformine, qui régule le métabolisme et équilibre les
hormones. «On prescrit parfois un thiazolidinédione pour traiter l’insulinorésistance
associée au syndrome et limiter le gain de poids», souligne John Dornan.
7. La coupable:
œstrogène
À la ménopause, le taux d’œstrogène
baisse considérablement, provoquant divers symptômes, dont des bouffées de
chaleur et des sueurs nocturnes, pour lesquelles le médecin pourra prescrire
l’hormonothérapie de substitution. Or, ce traitement peut entraîner une
rétention d’eau. «Cette eau en surplus entraîne forcément un gain de poids, qui
dépend de la dose de médicament prescrite, explique Lorraine Watson. A cela
s’ajoutent les effets sur le poids du ralentissement du métabolisme associé au
vieillissement.»
La seule solution à ce problème est,
encore une fois, de revoir vos habitudes alimentaires et votre programme
d’exercices afin de tenir compte des changements qu’entraîne la ménopause.
8. Les coupables:
stéroïdes
Les corticostéroïdes, auxquels on a
recours pour traiter l’arthrite rhumatoïde, l’asthme ou d’autres affections,
atténuent l’inflammation douloureuse; en revanche, ils peuvent provoquer de la
rétention d’eau. «De plus, les gens sont portés à être physiquement moins
actifs quand ils en prennent et, par conséquent, brûlent moins de calories»,
explique John Dornan. Dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde, on s’en sert
pour supprimer l’activité immunitaire. Si ceux que vous prenez vous font
grossir et ne vous soulagent pas comme ils le devraient, votre médecin pourrait
envisager un autre type de traitement. «Nous avons parfois recours à d’autres
immunodépresseurs qui ne provoquent pas de gain de poids mais présentent
d’autres effets secondaires», souligne-t-il.
source: http://www.plaisirssante.ca/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire